Ma vision du monde

Nous sommes nombreux à souhaiter une société plus fraternelle, où les êtres humains se respectent et se soutiennent mutuellement.

 

Oui, mais il y a un problème, dit-on parfois. Le problème, ce sont « les autres », tous ceux qui n’ont pas compris l’intérêt d’un tel projet.

Vraiment ?

Pour ma part, je considère que le problème, ce ne sont pas les autres : c’est de PENSER que le problème, ce sont les autres.

 

C’est particulièrement vrai dans les situations qui nécessitent coopération et confiance, 2 attitudes comportant une prise de risque. 

1.  Si je crains que l’« autre » ne va pas coopérer ou respecter la confiance que je peux lui faire, alors je ne m’engage pas dans cette démarche de confiance et de coopération. 

2.  L’« autre », constatant cela, risque fort de ne pas le faire lui-même.

3.  Cela me « prouve » que j’ai eu raison de ne pas m’engager à son égard.

C’est un cercle vicieux.

 

Il faut donc choisir de faire soi-même le premier pas pour initier une spirale vertueuse.

Ma vision du monde et de l’être humain s’appuie sur 4 piliers…

… selon ce processus :

Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

La psychologie positive et la bonté

La psychologie positive

La psychologie positive étudie l’être humain sous l’angle de son épanouissement. Elle l’analyse dans ses 3 composantes : 

La bonté

La bonté humaine est une façon de considérer favorablement autrui, d’éprouver des émotions positives à son égard et d’agir dans son intérêt.


Si l’on vise une société conviviale et fraternelle, cela implique que l’on postule que l’être humain a un goût pour la coopération, la bienveillance, l’empathie et l’altruisme.

Chaque être humain a en lui des potentialités vers le bien et le mal, vers l’amour et la haine, vers l’altruisme et l’égoïsme. 

 

Mais ses propensions en la bonté sont plus profondément enracinées biologiquement que ses tendances à l’égoïsme et à la violence.

Ce constat nous invite à considérer l’être humain et la société sous un angle plus positif que d’ordinaire.

L'optiréalisme

J’ai développé ce terme il y a quelques années, à partir de ces 2 idées :

L’optiréalisme n’est pas un optimisme béat de l’attente, mais un optimisme résolu de l’engagement.

L’optiréalisme appliqué à la vie publique, invite à la coopération entre diverses parties prenantes :

Le carré gagnant de la gouvernance

J’ai inventé ce concept il y a quelques années, après avoir étudié de grandes réussites :

J’ai constaté que ces réussites ont lieu lorsque les représentants de 4 parties prenantes essentielles choisissent de coordonner leurs efforts, au service du bien commun. Ce n’est généralement pas simple, mais ça marche !

L’action conjointe de la société civile, des services publics, de la science et du marché est l’outil majeur de résolution des grands problèmes sociaux et environnementaux.

Cette forme de gouvernance est le fondement d’une politique de fraternité.

Le convivialisme et la fraternité comme projet politique

Le convivialisme

Le convivialisme est une philosophie assez récente. Il repose sur l’idée qu’il est possible de construire une société fondée :

La politique de fraternité

C’est une autre manière de parler du convivialisme. 


La fraternité est malheureusement le parent pauvre de la trilogie républicaine. Elle réconcilie la liberté et l’égalité qui seraient difficilement compatibles sans elle.


Comme l’a écrit Bergson :

La démocratie « proclame la liberté, réclame l'égalité et réconcilie ces deux sœurs ennemies en leur rappelant qu'elles sont sœurs, en mettant au-dessus de tout la fraternité. »
Henri Bergson
Philosophe français

Et si le convivialisme, en tant que politique de fraternité, devenait réalité ?

De cette vision du monde découle un intérêt particulier pour certains sujets.